L’église paroissiale Sainte-Quitterie

La construction de l’église Sainte-Quitterie remonte au XVIe siècle. Le bâtiment est placé sous la protection de Sainte Quitterie, princesse de Galice au Ve siècle qui, convertie au catholicisme, refuse d’abjurer sa religion et de se plier au mariage voulu par son père. Elle meurt décapitée. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis le 26 mai 1952.

D’après une source écrite, le curé, le seigneur de Frégimont et les paroissiens réalisent en 1506 une transaction dans le but de construire une église. Elle n’est pas terminée en 1551, au moment de la visite du vicaire Vallier, car ce dernier demande aux paroissiens de « parachever de bastir et édiffier le clocher, ensemble de voulter ladite église en la qualité qu’elle est commencée le plus tôt qu’ils pourront ». Cette datation paraît conforme à celle d’autres constructions du XVIe siècle rencontrées dans le canton, à Lagarrigue notamment.

Un peu d’histoire…

Eglise Sainte-Quitterie - Photo IL

Léglise est sur une colline. Elle est vaste et lambrissée. Il y a deux chapelles, l’une du côté de l’Évangile, dite du Seigneur, est dédiée à Notre-Dame, l’autre, du côté de l’Épître, est dédiée à saint Blaise. Le clocher est au-dessus de la porte.
La dîme du blé se paie au onzième, du vin et des menus grains à discrétion. L’abbaye de Clairac prend la moitié des gros fruits, le curé l’autre moitié avec tous les menus grains et le carnelage. Le revenu net du curé est exactement de 1.262 livres. Il y a un presbytère acheté par la paroisse en 1665 et une vigne obituaire d’un cartonnat et demi, laissée par Jean Péchagut et chargée de douze messes par an. […] On compte cent communiants auxquels le curé doit le service ordinaire. La fête patronale est Sainte-Quitterie, 22 mai.

— tiré de L’Eglise d’Agen sous l’ancien régime.
Pouillé historique du diocèse d’Agen pour l’année 1789 par le chanoine DURENGUES.

L’église — tout comme le château très certainement — eu à subir des dégâts au cours des guerres de religion (d’après le procès-verbal de 1572). Celle-ci est réparée en 1639 lors de la visite de l’archiprêtre mais elle est encore dépourvue de voûtes…

De nos jours, l’église n’est ouverte que lors des Journées Européennes du Patrimoine et quelques offices religieux tels que les messes de Pâques et de Noël, ainsi que quelques mariages, baptêmes et/ou enterrements. Cependant, la visite est ouverte à toute personne.

Caractéristiques architecturales ​

L’église Sainte-Quitterie présente un plan traditionnel : une nef à trois travées, entourée de chaque côté d’une chapelle. La nef est à voûtes d’ogives à liernes et tiercerons. Elle se termine par un chœur polygonal à cinq pans.

Les deux chapelles formant faux-transept dont les voûtes sont supportées par des culots sculptés représentent des personnages ou des animaux étaient dédiées, l’une à Notre-Dame, au sud – elle appartenait au seigneur du lieu –, l’autre à Saint Blaise, au nord. Aujourd’hui, les deux chapelles de l’église sont dédiées à la sainte Vierge et à saint Joseph.

Le clocher-mur est désaxé et recouvert par un auvent qui protège les cloches. Un escalier placé dans une tourelle ronde permet d’accéder au clocher.

Le porche date de la dernière période gothique ainsi que les fenestrages.

L’église abrite également un vitrail coloré en hommage aux Poilus de 1914-18.

Restaurations

  • Remplage des baies (sauf de la fenêtre axiale et de celle du bras sud) au XIXe siècle et de la voûte en 1877 par l’architecte Léopold Payen
  • Reprise de la toiture en 1932
  • Réfection des murs intérieurs
  • Restauration des vitraux
  • Réparation de la toiture du clocher endommagé par la foudre de mai 2009