Bien vivre avec mon allergie aux pollens

En France, 20% des enfants et 30% des adultes souffrent d’allergies aux pollens, avec des symptômes plus ou moins graves (rhinites, conjonctivites, asthme…).

Qu’est-ce que l’allergie aux pollens ?

Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses au niveau des zones de contact : muqueuses respiratoires et oculaires. Plus rarement ils peuvent être responsables de réactions cutanées, telles que l’eczéma ou l’urticaire.

Les principales manifestations de l’allergie pollinique sont la rhinite allergique (ou la rhino-conjonctivite allergique), souvent appelée « rhume des foins », bien que cette dernière appellation fasse plus particulièrement référence à l’allergie aux pollens de graminées et l’asthme allergique.

Symptômes de l’allergie pollinique

L’allergie est une réaction d’hypersensibilité initiée par une réaction immunitaire spécifique à une substance étrangère à l’organisme humain et appelée « allergène ». Il existe différents types d’allergènes (acariens, dans certains aliments, moisissures…). Certains pollens peuvent entraîner des réactions allergiques appelées « pollinoses » au niveau des zones de contact : muqueuses respiratoires et oculaires. Plus rarement, ils peuvent être responsables de réactions cutanées, telles que l’eczéma ou l’urticaire. L’allergie respiratoire se présente sous deux formes principales : la rhinite allergique et l’asthme allergique.

La rhinite allergique

Dans le cas des pollens, la rhinite est dite saisonnière, on parle aussi de « rhume des foins », bien que cette appellation ne fasse référence qu’à la rhinite par allergie au pollen de graminées.

 La rhinite allergique résulte d’une inflammation des voies aériennes supérieures (nez, rhinopharynx et larynx) qui provoque une congestion nasale obstructive et sécrétante qui peut atteindre différents niveaux de sévérité (faible, modérée et sévère). Les voies lacrymales et la conjonctive peuvent être atteintes de manière associée à la rhinite. Il s’agit alors de rhino-conjonctivite allergique, qui se traduit par des symptômes de démangeaisons des yeux, rougeur conjonctivale, larmoiement, paupières enflées et collées. Ces manifestations peuvent être intenses, répétées et donner lieu à des conjonctivites fréquentes. La rhinite allergique est par ailleurs un facteur de risque important de survenue de l’asthme, elle le précède souvent, contribuant aussi au contrôle insuffisant de l’asthme.

L’asthme allergique

L’asthme allergique est une maladie inflammatoire des bronches (gonflement de la paroi des conduits aériens), conséquence de l’inhalation des allergènes en suspension dans l’air inhalé. Cette inflammation induit aussi une augmentation de la sensibilité des voies aériennes à d’autres stimuli. Cette maladie chronique se manifeste par des troubles respiratoires (dyspnée), avec une respiration sifflante (à l’expiration), un sentiment d’oppression thoracique, des épisodes récidivants de toux, un essoufflement après un effort, parfois une fatigue anormale brutale, une pâleur. Différents stades de l’asthme de gravité variable peuvent être identifiés, d’intermittent à persistant sévère. L’asthme est une maladie potentiellement mortelle.

 Les études épidémiologiques montrent que les deux affections -rhinite allergique et asthme allergique- coexistent souvent chez un même individu. Au moins 80% des asthmatiques souffrent également de rhino-conjonctivite allergique, tandis qu’environ 20% des patients ayant une rhinite allergique sont également asthmatique. La rhinite allergique multiplie le risque d’apparition de l’asthme d’un facteur 4 environ.

Les principaux pollens allergisants

Les espèces végétales à pollen allergisant d’intérêt majeur en Nouvelle Aquitaine, c’est-à-dire vis-à-vis desquelles le risque allergique peut être considéré comme très élevé, sont les suivantes :

  • les graminées ;
  • le bouleau (principalement dans la partie nord de la France) ;
  • le cyprès, le thuya, le genévrier et d’autres cupressacées (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’ambroisie à feuilles d’armoise dans les secteurs infestés par cette plante envahissante.

Les espèces vis à vis desquelles le risque allergique peut être considéré comme élevé sont les suivantes :

  • la pariétaire (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’olivier (principalement dans la partie sud de la France) ;
  • l’armoise ;
  • l’aulne ;
  • le noisetier ;
  • le charme ;
  • le platane (de façon localisée, le nombre d’arbres a fortement diminué ces dernières années) ;
  • le chénopode, l’amarante et d’autres espèces de la famille des Amaranthaceae (en augmentation) ;
  • le plantain.
Quelle surveillance en Nouvelle Aquitaine ?

L’ARS NA participe à l’organisation de la surveillance des pollens sur la région réalisée par Atmo Nouvelle-Aquitaine et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).

Les 12 capteurs de la région sont situés à Bordeaux (33), Périgueux (24), Agen (47), Mont-de-Marsan (40), Bayonne (64), Pau (64), Mareuil (24), Limoges (87), La Rochelle (17),Poitiers (86), Angoulême (16) et Niort (79).

Comment savoir si on est allergique ?

Chaque année en France, 20% des enfants et 30% des adultes souffrent d’allergies aux pollens, avec des symptômes plus ou moins graves (rhinites, conjonctivites, asthme…).

Vous présentez un ou plusieurs des symptômes suivants ?

  • Crises d’éternuement
  • Yeux rouges, qui démangent ou qui larmoient
  • Nez qui gratte, parfois bouché ou qui coule clair
  • En association éventuelle avec une respiration sifflante ou une toux

En cas de gêne répétitive et saisonnière liée à ces symptômes, associée à une fatigue inhabituelle, vous souffrez peut-être d’une allergie aux pollens.
Demandez conseil à un professionnel
de santé (médecin généraliste, allergologue, pharmacien…)
pour bénéficier d’une prise en charge adaptée et connaître les gestes de prévention à adopter.

Pour plus d’informations :
Atmo Nouvelle-Aquitaine, votre association agréée de surveillance de la qualité de l’air > www.atmo-nouvelleaquitaine.org
Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) > www.pollens.fr
Association des pollinariums sentinelles de France (APSF) > www.alertepollens.org

Comment s’informer sur la présence dans l’air de pollens allergisants ?

En Nouvelle-Aquitaine, la saison pollinique s’étale de février à septembre.

Voici les périodes à risque pollinique observées ces dernières années dans les départements du sud de la région (Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) :

Visuel Calendrier pollinique Sud région Nouvelle-Aquitaine
Pour être avertis en temps réel :

Comment réduire les symptômes d’une allergie aux pollens ?

Les bons gestes à la maison :
  • Je rince mes cheveux le soir, car le pollen se dépose en grand nombre sur les cheveux
  • J’aère au moins 10 min par jour, de préférence avant le lever et après le coucher du soleil, car l’émission des pollens dans l’air débute dès le lever du soleil
  • J’évite d’aggraver mes symptômes en m’exposant à d’autres substances irritantes ou allergisantes (tabac, produits d’entretien ou de bricolage, parfums d’intérieur, encens, bougies…)
Les bons gestes à l’extérieur :
  • J’évite les activités extérieures, elles entraînent une surexposition aux pollens (tonte du gazon, entretien du jardin, activités sportives…). En cas de nécessité, je privilégie la fin de journée et le port de lunettes de protection et d’un masque
  • J’évite de faire sécher le linge à l’extérieur, car le pollen se dépose sur le linge humide
  • En cas de déplacement en voiture, je garde les vitres fermées

Les professionnels de santé peuvent vous aider à vivre bien avec votre allergie, en anticipant et en suivant votre traitement.

En cas de pic de pollution atmosphérique, les symptômes peuvent être aggravés. Je suis encore plus attentif(ve) et je consulte si besoin un médecin (généraliste, allergologue…).


A télécharger

…le dépliant « Bien vivre avec mon allergie en Nouvelle Aquitaine » pour le sud de la région NA (pdf, 1.92 Mo)