Actuellement propriété de la Commune de Frégimont, elle serait la plus ancienne église de l’Agenais avec des bases qui dateraient du Xe siècle. L’Association Les Amis de Sainte-Raffine et la Commune œuvrent pour la remise en état du bâtiment, avec l’aide de différents partenaires tels que la Fondation du Patrimoine, la Communauté des Communes, le Département, la Région ou l’UDAC47.
Un peu d’histoire…
Les origines de cette petite église se perdent entre les sources de l’architecture romane et les légendes. Les parties les plus anciennes seraient du Xe-XIe siècles, ce qui en ferait un des édifices les plus anciens de l’Agenais. Toutefois, la typologie générale de cette église renvoie davantage à un ouvrage roman qu’à une construction de la seconde moitié du Moyen-âge. Une source à l’origine d’anciens pèlerinages pourrait expliquer l’installation d’un lieu de culte à cet endroit.
L’église est connue sous le vocable de Sainte-Raffine sans que celle-ci n’ait été parfaitement identifiée ; il pourrait s’agir de la déformation de Sainte Rufine qui subit le martyre sous Dioclétien à Séville. Sa particularité réside en la présence d’un ouvrage en pierre de taille assimilable à une chaire à prêcher dont la disposition intrigue.
Cependant, l’église a subi d’importantes déformations ayant entrainé l’effondrement ou le démontage des voûtes. La faiblesse des fondations est certainement en cause dans ces désordres. Les murs du clocher souffrent d’une usure des mortiers qui a tendance à les fragiliser de manière significative. Son état de délabrement, la gaucherie de certaines réparations et l’irrégularité de l’ensemble confèrent à cette église une saveur paysagère qu’il convient de préserver.
Caractéristiques architecturales
C’est une église rurale formée d’un chœur avec chevet sur plan demi-circulaire autrefois voûté en cul-de-four et qui constitue la partie la plus ancienne de l’édifice, probablement du XIIe siècle. Il subsiste deux chapiteaux romans. Un plafond en planches couvre le tout, les voûtes s’étant effondrées.
Des traces de reprises indiquent que l’édification de la nef correspond à une seconde campagne de travaux, probablement du XIIIe siècle, une réparation postérieure ayant peut-être maladroitement englobé l’ancien portail en anse de panier. La nef est dépourvue d’ornements. Une porte romane basse, encadrée de deux colonnettes avec archivolte décorée de billettes, ouvre sur la nef. Elle est protégée par un porche.
A l’ouest, une tribune occupe la base du clocher. Ce dernier est constitué par une légère surélévation des trois murs. Le clocher quadrangulaire terminant l’église à l’ouest semble contemporain du XIIIe siècle, au moins pour la partie basse.
A voir également :
– Le portail d’accès à l’enclos du cimetière construit au XVIIIe siècle.
– La croix de cimetière en fonte de la 2e moitié du XIXe siècle sur colonne monolithe et socle peut-être plus anciens.
Restaurations
En 1958, à la suite de l’éboulement du mur du chœur, l’autel a été écrasé et remplacé par celui d’une autre église ruinée : Saint-Barthélemy.
Entre 1976 et 1979, une campagne de travaux a permis de sauver Sainte-Raffine de la ruine.
Aujourd’hui, l’église nécessite des travaux de consolidation et de remise en état générale. Le projet de rénovation propose une remise en état des existants avec quelques améliorations ponctuelles, mais sans chercher à changer l’identité de cette petite église rurale biscornue.
À partir d’octobre 2019, une première tranche comprendra la restauration du clocher dont les murs souffrent d’une usure des mortiers qui a tendance à les fragiliser de manière significative.
Soutenir Sainte-Raffine
Faites un don sur le site de la Fondation du Patrimoine pour aider à la restauration de l’élise Sainte-Raffine .